Comment présenter l'inbound sans anglicismes ?

Comment présenter l'inbound sans anglicismes ?

Alors voilà quelques tradu-finitions (traductions & définitions) de ces termes qu’on retrouve partout et qui vous aideront à présenter l’inbound marketing !


Voici un petit topo français-anglais qu’on entend souvent, et qu’il nous arrive de formuler en tant qu’inbound marketer (honte à nous !) :

“Grâce à l’inbound marketing, je vais pouvoir transformer les visiteurs de mon site en lead grâce à du content marketing. Il me permettra, grâce à l’intégration de calls-to-action dans mes articles de blog, optimisés pour le SEO,  d’amener mes visiteurs vers des landing pages dans lesquelles ils se verront proposer une offer, qui leur sera remise contre échange de data via un formulaire. Ils pourront télécharger le contenu sur la thank you page ou en ouvrant le follow up email (additionné à la mise en place du smart content, vous pourrez atteindre le premier stade du marketing automation). Le persona progresse dans le buyer’s journey, et quand il devient lead, on utilise le lead scoring pour savoir quand transmettre ses coordonnées au commerce (il passe donc de l’état Marketing qualified lead à l’état Sales qualified lead). Les workflows mis en place sur les plateformes d’inbound marketing vont ensuite servir notre stratégie de lead nurturing pour faire grandir l’engagement des leads.” (découvrez la VF en fin d’article)

On est d’accord, si vous présentez l’inbound marketing comme ça, vous avez de fortes chances de ne pas être compris par votre audience ; pire, ce discours pourrait être contre-productif car on pourrait estimer que c’est trop compliqué ou que ça ne doit pas être si bien si on a même pas pris le temps de le traduire en français !!!

 

TRADUCTIONS & DÉFINITIONS DES TERMES INBOUND MARKETING COURANTS

  • Inbound marketing = marketing entrant ou marketing de permission. On n’impose plus notre marque, nos produits, nos solutions à un public large qui n’en aurait pas exprimé le besoin. On l’attire à nous grâce des contenus remarquables, une présence d’expert sur la toile. C’est un peu comme un locataire, par rapport à un squatteur : on ne communique avec l’internaute que s’il nous a donné les clés pour le faire (son adresse email ou ses coordonnées téléphoniques).
  • Lead= anglicisme utilisé pour désigner un contact commercial, c’est à dire un contact enregistré auprès d’un client potentiel (prospect) – www.definitions-marketing.com/definition/lead/ – en résumé, dès qu’un anonyme vous remet des données qui permettent de rentrer en contact avec lui, il devient un lead. Vu comme cela, un lead n’est donc pas un prospect, encore moins un prospect qualifié. C’est pour ça que les plateformes de marketing automation existent : pour faire maturer les leads 😉
  • Content marketing = marketing de contenu. On pourrait affiner cette traduction en marketing de contenu “chaud” ou “dynamique”, c’est à dire tout ce qui n’est pas pages de site web dites institutionnelles mais plutôt les articles de blog, et les contenus à valeurs ajoutées qu’ils vont promouvoir (livres blancs, guides, checklist, etc). En gros, toutes les ressources qui répondent aux problématiques des personas, sans faire la promotion de l’entreprise.
  • Calls-to-action = boutons d’actions. Comme leurs noms l’indiquent, ce sont des boutons qui incitent à l’action. On les appelle aussi les points de conversions : ils doivent être très visibles, explicites et bien situés pour pousser l’internaute à passer à l’étape suivante (en BtoB, ce serait télécharger un contenu ou s’inscrire à un webinar ; en BtoC, passer à l’achat).
  • SEO  = ce terme n’a pas vraiment besoin d’être traduit car il est bien reconnu dans sa forme anglaise mais on utilise de + en + sa traduction française : référencement naturel. C’est une pratique qui regroupe l’ensemble des procédés techniques pour assurer un bon référencement de votre site internet sur Google. Littéralement, il signifie Search Engine Optimisation (optimisation pour les moteurs de recherche).
  • Landing page page d’atterrissage… ça ne vous en dit pas beaucoup plus hein ? C’est la page dédiée à l’échange des données pour le téléchargement d’un contenu, sur laquelle on souhaite faire “atterrir” notre internaute grâce à nos calls-to-action. Cette page est constituée d’une description du contenu et d’un formulaire à remplir pour le télécharger. Pour éviter de faire “décoller” le visiteur avant qu’il ait cliqué sur “télécharger”, cette page est généralement dénuée du menu de navigation du site internet.
  • Offer = offre de contenu (livre blanc, cas client, étude…) qui nous permet de recueillir des informations.
  • Thank you page = c’est la page où l’on remercie l’internaute de nous avoir fourni ses informations via un formulaire ! Et également la page où il peut concrètement télécharger le contenu. Contrairement à sa grande soeur la landing page, la Thank you page reprend le menu de navigation du site internet, pour permettre à l’internaute de continuer sa navigation sur le site.
  • Follow-up email = l’email de suivi, ou le petit message personnalisé que vous enverrez après le téléchargement (souvent automatisé) et dans lequel vous insérez un lien vers le contenu pour y accéder à tout moment. Il s’agit surtout là d’engager une conversation 1-à-1 avec le contact fraîchement entré dans votre base de données.
  • Marketing automation = automatisation du marketing, qui vous permet d’automatiser toutes les opérations de marketing qui, si elles étaient réalisées “à la mano”, prendraient un temps fou et demanderaient une organisation très conséquente. Ce sont par exemple les relances pour télécharger un contenu ou proposer des informations complémentaires sur un sujet sur lequel le lead aurait montré de l’intérêt. Mais automatique ne veut pas dire impersonnel ! Toutes les interactions mises en place via de l’automatisation doivent permettre de rentrer en contact avec les leads, de les faire maturer sans qu’ils sentent qu’ils sont en contact avec une plateforme 😉
  • Buyer’s journey = littéralement “le voyage de l’acheteur”, mais généralement traduit par parcours client ou parcours d’achat. Mais c’est bien un voyage que vous allez proposer à votre internaute au coeur de sa problématique et des solutions qui s’offrent à lui ! Le parcours d’achat représente les 3 phases que traverse le visiteur de votre site web : prise de conscience (quel est mon problème?), considération (quelles sont les alternatives qui existent pour le résoudre ?), décision (quelle solution répond le mieux à l’alternative que j’ai choisie ?)
  • Smart content = le contenu intelligent permet de donner à l’internaute une expérience réellement personnalisée, et complètement adaptée à sa position dans le parcours d’achat. Concrètement, les visiteurs A et B ne verront pas le même contenu sur votre site s’ils sont chacun à des étapes plus ou moins avancées dans leur parcours client.
  • Lead scoring = évaluation d’un prospect à l’aide de scores. Tout est dit ! Vous attribuez un score à chaque action en fonction de son degré de pertinence, du degré d’engagement qu’elle démontre ou du niveau d’éducation du lead qu’elle suppose. En fonction des actions réalisées par le lead, le score monte ou descend (certaines actions peuvent être “éliminatoires” – par exemple un profil que vous souhaitez exclure, une région géographique que vous ne souhaitez pas traiter). Vous fixez un score à partir duquel le lead peut être transféré à la force commerciale. Pour en savoir plus, découvrez cet article : 5 étapes avant de mettre en place une stratégie de lead scoring
  • Marketing qualified lead = c’est un lead qui aura été qualifié grâce aux actions marketing qui ont été menées : campagnes inbound, publication d’articles de blog, etc. Il est “apte” à être traité par les équipes marketing pour voir si c’est un prospect potentiel pour les commerciaux.
  • Sales qualified lead = c’est un lead qui aura été qualifié par la force commerciale, quand les équipes marketing lui auront transmis le contact. Un SQL (Sales Qualified Lead) dispose d’un score suffisamment élevé et un profil adapté pour être considéré comme un prospect chaud.
  • Workflows = si quelqu’un a une traduction réelle de ce mot, je prends ! En ce qui concerne notre sujet, on parle de workflows dans le cadre du marketing automation, je choisirais donc la traduction “flux” car on crée bien des flux qui permettent de publier du contenu pertinent, ou de publier des messages personnalisés en fonction du statut du lead. On peut aussi parler de scénario, qui indique l’idée d’un cheminement d’actions d’un point A à un point B propre aux workflows.
  • Lead nurturing = je traduirais ce terme par “cultiver ou alimenter ses leads” ; telle une plante, à qui on donnerait des bons soins, un peu d’eau pour qu’elle pousse doucement jusqu’à éclore, on prend soin de notre lead, on lui donne le contenu nécessaire pour l’informer, l’éduquer, le fidéliser…jusqu’à ce qu’il devienne client. Une plante ne pousse pas si la saison n’est pas propice : un lead ne deviendra pas client si le moment n’est pas venu et qu’il n’est pas prêt pour cela !

 

PRÉSENTER L’INBOUND MARKETING EN FRANÇAIS

Alors en VF, que deviendrait notre petit topo initial pour présenter l’inbound marketing ?

“Grâce au marketing permissif qu’est l’inbound marketing, je vais pouvoir identifier et transformer une partie des visiteurs de mon site en prospects, grâce à ma stratégie éditoriale. Les contenus de qualité et optimisés pour le référencement naturel que je vais produire, me permettront de recueillir de nouveaux contacts. Comment ? Grâce à l’intégration de boutons d’action dans mes articles de blog, j’amènerai mes visiteurs vers des pages de destination dédiées à une thématique, dans lesquelles ils se verront proposer un contenu à valeur ajoutée. Ce contenu leur sera remis contre échange de données via un formulaire. Après avoir rempli ce formulaire, ils seront dirigés vers une page de remerciement, où ils pourront télécharger le contenu. Ils recevront également un email de suivi contenant leur contenu. Fraîchement intégré en base de données, le persona progresse alors dans son parcours client au fil de ses lectures. On utilise un système de points, attribués en fonction des actions réalisées (pages vues, contenus téléchargés, etc) pour savoir quand le faire passer au commerce. A ce moment, le prospect d’un point de vue marketing devient un prospect pour le commercial. Les flux mis en place sur les plateformes d’inbound marketing(ou scénarii automatisés) vont servir cette stratégie de maturation des prospects froids.”

 

Et voilà ! Qu’en pensez-vous ? Pour aller plus loin et en apprendre davantage, téléchargez ce glossaire inbound marketing comportant plus de 50 termes traduits et expliqués. Il complétera votre connaissance et vous permettra de faire mûrir votre réflexion.

À voir également